" Aujourd'hui au Groenland, mon métier prend un aspect beaucoup plus maritime, avec les fonctions pour lesquelles j'ai été formés. Mais il faut encore adapter la mission scientifique à la navigation et à l'environnement dans lequel nous naviguons, en accord avec le chef de mission. Cette année en particulier, nous devons jongler avec les glaces dans le sud du Groenland . Nous avons dû interrompre la navigation et attendre de trouver un passage à travers la glace , en évaluant au mieux les risques tout en découvrant le comportement du navire dans la glace. On retrouve souvent ce dilemme entre la réussite de la mission scientifique et les risques encourus pour le bateau et les personnes à bord. En tant que capitaine, je dois faire les bons choix afin de rester dans une zone suffisamment sécurisée sans oublier notre mission. Mais il faut admettre que la plupart du temps, ça marche très bien et on trouve des solutions..
C'est aussi une joie pour moi de retourner dans les eaux du Groenland, de redécouvrir ses paysages uniques entre le blanc des glaces et le vert et le gris des terres, de slalomer dans ces fjords où chaque virage offre un nouveau scénario. On découvre des glaciers millénaires, des roches parfois surprenantes qui font allusion au travail des plaques tectoniques. Le Groenland possède également une population accueillante et une culture qui reste forte malgré l'influence de l'Europe.
FOREL, un bon navire pour de bonnes missions, pour de bonnes expéditions. »
Photo : @julien.girardot.photography