22.07.2024

Étude du réseau trophique des fjords du Groenland

Échantillonnage d'organismes benthiques à bord de FOREL pour analyser les isotopes stables (carbone/azote) et les lipides qui serviront à reconstruire le réseau trophique des fjords du Groenland.

Donovan Cantin, étudiant à la maîtrise en biologie à l'Université Laval de Québec (étudiant du Dr Philippe Archambault* ) : « Notre laboratoire est spécialisé en biologie marine, et plus particulièrement en écologie benthique. Nous étudions les organismes qui vivent dans ou sur les sédiments du fond de l'eau : le benthos.
Dans tous les écosystèmes, il existe un réseau alimentaire, ou chaîne alimentaire : il s’agit essentiellement de qui mange qui et qui produit de l’énergie.

Il existe deux types de fjords au Groenland : ceux avec un glacier se terminant sur terre (« land-terminating ») et ceux qui se terminent dans l'eau (« marine-terminating »). Le type de fjord a un impact sur le mélange des eaux et, in fine, sur l'apport de nutriments disponible pour les organismes benthiques. L'objectif des analyses isotopiques et lipidiques est de tenter de comprendre comment le type de glacier peut affecter le réseau trophique benthique et les transferts d'énergie. Pour collecter les organismes, nous utilisons un chalut de type Agassiz, qui est une armature métallique munie d'une chaîne et d'un filet qui est envoyé à une profondeur d'environ 200 mètres et tiré à une certaine distance derrière le FOREL. Les organismes sont ensuite congelés dans un congélateur à bord du FOREL et des analyses isotopiques et lipidiques seront réalisées plus tard dans l'année.

*Dr. Philippe Archambault (PhD) est professeur au Département de biologie de l'Université Laval, à Québec. Il est également directeur scientifique du Réseau canadien des centres d'excellence, ArcticNet. C'est un chercheur qui s'efforce de relier les questions fondamentales de la biodiversité et la recherche théorique sur le changement global et ses effets sur le fonctionnement des écosystèmes . Il est fortement engagé dans la formation de la prochaine génération de scientifiques marins.



Photos : @valentinproult