20.07.2024

ADN environnemental (ADNe)

Virginie Marquez fait partie du pôle Biodiversité du projet Greenfjord. Le but de ses recherches est de mieux comprendre l’influence des glaciers sur la biodiversité marine des fjords.

Échantillonnage d'ADN environnemental (eDNA) par Virginie Marquez, postdoctorante dans le groupe ELE (Ecosystems and Landscape Evolution) dirigé par le Professeur Loïc Pellissier @loic_pellissier, @ETH et @wsl_research | Dynamique spatiale de la biodiversité | ADN environnemental.

GreenFjord se concentre sur un système composé de deux types de fjords : l'un influencé par un « glacier qui se termine dans  la mer » et l'autre par un « glacier qui se termine sur la terre ». Dans le premier cas, l'eau douce provenant de la glace pénètre dans le fjord directement dans l'eau, tandis que dans le second, l'eau pénètre dans l'eau du fjord par la terre, souvent via une rivière. Ces deux configurations ont une influence majeure sur le fonctionnement de l'écosystème et de la biodiversité qui y vit. Nous essayons de comprendre et de quantifier cette différence de biodiversité en réalisant des prélèvements d’ADN environnemental (eDNA).

ADNe, de quoi parle-t-on ?

Tous les êtres vivants, quelle que soit leur taille, laissent des traces d'ADN lors de leur passage dans le milieu qu'ils fréquentent, via la perte d'écailles, de poils et de sécrétions. L’ADN environnemental (eDNA) est une technique non invasive de suivi de la biodiversité des milieux naturels et des espèces. Cette approche est par définition non invasive puisque les individus ne sont pas dérangés, seules leurs traces sont collectées.

« Pour ce faire, nous collectons une quantité d'eau et la filtrons. Nous effectuons ensuite un barcoding ADN environnemental sur l'échantillon, qui est une méthode d'identification des espèces utilisant une séquence d'ADN. Cela permet d'identifier toutes les espèces présentes dans l'échantillon et en une seule opération. Nous pouvons ainsi caractériser la biodiversité présente, des bactéries aux poissons et mammifères marins, en amplifiant leur ADN. Virginie Marquez.

photo : @julien.girardot.photography